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Seko Fofana sur sa prolongation à Lens : «À la base, je ne pleure pas…»

today02/10/2022 88 1

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Seko Fofana sur sa prolongation à Lens : «À la base, je ne pleure pas…»

Seko Fofana, 27 ans. (P. Lahalle/L’Équipe)

Seko Fofana, capitaine de Lens, revient sur ce qui a motivé sa décision de prolonger et les émotions qu’elle a suscitées.

De retour de sélection ce jeudi matin à La Gaillette, Seko Fofana nous a détaillé les ressorts de sa prolongation, partageant sa certitude d’avoir fait le bon choix.

« Racontez-nous vos larmes, le 31 août au soir, lors de l’officialisation de votre prolongation…

C’était un moment de grande émotion. J’attendais dans le tunnel en connaissance de cause. Les spectateurs, non. Les lumières du stade se sont éteintes. Les supporters ont sorti leurs lampes de téléphones portables. C’était incroyable. Quand je pénètre sur la pelouse, mes partenaires viennent m’accueillir. Je suis happé par tout ça. À la base, je ne pleure pas. Là, j’ai pensé à eux. À ceux qui voulaient que je reste cet été. Aux autres qui avaient critiqué mon choix de venir à Lens en 2020. C’était un soulagement.

Seko Fofana à Bollaert le soir de l’annonce de sa prolongation. (S. Boué/L’Équipe)

Vous aviez ajouté, le soir même : “Je n’oublierai jamais… “
C’est vrai. Si j’étais parti, il aurait fallu que tout soit réuni. Sur certains côtés, je m’y retrouvais. Mais sur le plan humain, je ne savais pas. Ici, j’ai beaucoup de responsabilités. On a une très bonne équipe, mieux armée, avec une bonne ambiance. Je crois en nous, au projet. Si je suis resté, c’est parce que nous sommes capables de progresser. Quand on est sur le départ, ceux qui ne te retiennent pas s’en foutent un peu. Là, on m’a répété tout le temps que ce serait bien que je reste. Cela a favorisé ma réflexion. La décision a été simple.

Depuis sa prolongation avec Lens, Seko Fofana a pris une nouvelle dimension

Être une tête d’affiche, prolonger, c’est lourd à porter ou ça galvanise ?
Un peu des deux. Je n’aime pas me mettre en avant. Je ne parle pas trop dans le vestiaire. Je veux être reconnu par rapport au terrain. Et partout on me dit : “Ce que tes coéquipiers ont fait pour toi, c’est exceptionnel”. Il y a beaucoup d’attente autour de moi. Cela fait partie du jeu. Je connais aussi mes collègues. Ils vont m’aider. Moi, je les épaulerai pour être plus grands.

Les gens sont très reconnaissants de nos performances. Une partie de leur vie dépend de nos résultats

Comment intégrez-vous le fait d’être à la mode ?
Je le ressens. Quand j’entre sur le terrain, c’est pour donner des émotions, créer du spectacle. Mettre mes partenaires dans de meilleures conditions, rassurer tout le monde et faire la différence. Je fais ce que je sais faire : donner du plaisir aux gens. Je continuerai tant que je pourrai bien m’exprimer.

Quelle relation entretenez-vous avec la ville, la région, les supporters ?
Déjà, j’ai beaucoup de respect pour les supporters. Leur présence partout à l’extérieur montre leur envie de nous suivre. Ils sont fantastiques. Les gens dans la rue sont très reconnaissants de nos performances. Une partie de leur vie dépend de nos résultats. On peut perdre. À condition de tout donner. Je trouve les gens du Nord attachants, proches des joueurs. Si j’avais un problème, il pourrait être résolu en une heure avec un appel sur les réseaux sociaux tellement ils sont bienveillants. Quand j’ai vu le film Bienvenue chez les Ch’tis, j’ai compris où je mettais les pieds.

Écrit par: Yahaya Gakou

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